Questionnements sur la transition énergétique... développement

Doniat Jean-Marc Par Le 15/04/2014 0

Coup de g....!

Sur ma nouvelle page, FB/FactorYthon, j'ai publié un éditorial, mais cela fût peu lu.

J'ai décidé de le publier sur ce blog:

Transition énergétique?

Ce point d'interrogation pourra vous interpeller quand l'on sait l 'importance que je porte à ce sujet.
Mais la lecture de ce documentaire: http://www.arte.tv/guide/fr/048914-000/transition-energetique?autoplay=1 vous fera percevoir mon questionnement.
En effet, pour faire simple, l'ambition de ce terme est de résoudre plusieurs problèmes:
Sécurisation de l'apport en énergie pour tous les gens, quelque soient leurs besoins, domestiques ou professionnels.
Essayer de limiter la pollution et les risques sanitaires.
Atteindre autant que faire se peut une indépendance aux importations de carburants, définir des « gisements » locaux.
Atteindre des coûts acceptables pour éviter des « fractures sociales ».
Mais, car il y à toujours un mais, que donne une politique locale sur l'environnement économique plus global?
Le cas d'école de l'Allemagne, tel qu'il est décrit dans ce documentaire, est instructif.
Il y à un paradoxe entre ce qu'il a été fait et l'image que l'on se donne de ce pays.
On s'imagine le peuple allemand discipliné, logique, efficace.
Pour autant, après 2011 et l'accident de Fukushima, la prise de décision de stopper la politique nationale de l'énergie basée pour tout ou partie sur le nucléaire a crée des tensions psychologiques extrêmes avec ces conséquences:
Aides « illimitées » au développement du solaire photovoltaïque et l'éolien.
Malheureusement, à première vue, cela s'est fait sans coordination, ce qui donne ceci, des implantations sans accord logistique avec le réseau existant, d'où un surcoût non prévu sur la création de toutes pièces d'un nouveau réseau d'acheminement.
Des pointes de production qui désorganise au niveau européen la distribution et la valeur du Kw.
Chute de rentabilité des installations « classiques » pourtant nécessaires à la stabilité du réseau.
Avec, ce qui semble fou, une plus grande « valeur » des grandes et vieilles centrales à charbon polluantes comparé aux modernes centrales à gaz, bio-gaz... plus efficientes!
Ce qui donne ceci, l'Allemagne n'a jamais rejeté autant de CO², malgré la crise économique, et a désorganisé le marché de l'électricité, tant au niveau des flux que du calcul de valeur et donc, de la rentabilité de l'électricité et des installations productrices!
Ce paradoxe a un effet sur ses voisins, donc nous:
Notre propre politique énergétique doit-elle se faire sur ces bases faussées, une sorte de « bulle spéculative » énergétique ou bien doit-on avoir une propre ambition, tendre vers notre propre autosuffisance, quitte à saturer un réseau européen alors que l'on n'a pas encore trouvé et défini un système de stockage efficace sur tout le territoire?
Eh oui, après avoir craint des pannes de courant, faute d'équipements suffisants, on risque aujourd'hui la surchauffe du réseau, tout aussi préjudiciable.
Comme la consommation ne croît plus, ralentissement de la croissance et optimisation progressive de la performance des équipements cumulés, la question est grave car elle est actuelle, et non plus une interrogation sur l'avenir.
Revenons au titre, transition énergétique, et l'on comprend que nous sommes à cet instant présent, à la minute même où vous me lisez, passé de l'aspect comptable ou quantité, à l'étude d'impact ou gestion du terme.
Certes, la position géographique et, donc, géostratégique de l'Allemagne a un avantage:
Au centre de la C.E.E., elle peut rayonner sur ses voisin plaus aisément que d'autres états, sa taille offrant aussi un volume potentiel d'importance.
Ne reste plus, vu sous cet angle, qu'à consolider les sites de production « satellites », ceux situés le plus à l'extérieur de la Communauté (partie ibérique, côte Atlantique, Europe de l'est...).
Mais quels investissements faire, vu que la valeur du Kw n'est plus constante?
Aucun business-plan ne tient la route, faute de références comptables fiables.
Cela n'est pas sans rappeler le problème du gaz de schiste aux USA, et ce n'est pas Jean-Marc Jancovici et son groupe de travail (https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici?ref=ts&fref=ts) qui le contestera, où l'on constate des paradoxes voisins:
Production anarchique, sur exploitant des gisements finalement bien pauvres comparé aux premiers chiffres estimés, impossibilité légale d'exporter cassant les prix puisque ne pouvant être vendus qu'au niveau national, fuite discrète des Majors du marché voyant l'impossibilité de rentabiliser des investissements lourds et polluants, créant un colère de la population locale.
Une autre bulle spéculative est sur le point de nous claquer entre les doigts...
De plus, de nouvelles technologies pointent leur nez:
Conversion de l'eau de mer en éthanol moins polluant que le fioul lourd.
Algocarburants capturant le CO² pour leur croissance, et producteurs de produits dérivés (alimentation, cosmétique, chimie).
Batteries « organiques » permettant des recharges très rapides.
Et, en opposition, amélioration permanente des performances des nouveaux matériels consommant de l'énergie.

Ne manque, finalement, que la solution du stockage/gestion des surproductions sur une période longue (en prévision de périodes météo défavorables) et rentables.

L'incidence de ces politiques et technologies aura aussi une influence sur nos relations internationales:

Si nous arrivions à développer une indépendance locale (à un niveau du continent européen), que diraient les pays fournisseurs face à une réduction drastique de laurs exportations? Il est certain que des tensions surgiraient rapidement.

Bref, pour parler cruement, on est dans la m...., et on ne peut pas en faire du bio-gaz!
Attendez-vous a entendre de plus en plus parler du sujet, sous un angle que vous n'auriez pu imaginer il y à cinq ans encore...

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